3.1 Laserscan terrestre.
Les campagnes LIDAR terrestre ont été conduites essentiellement dans le massif du Mont Blanc, tant sur les versants français qu'italien. Ce massif est en effet constitué par des parois rocheuses qui présentent la variété maximale que l'on puisse observer dans les Alpes occidentales : altitude, exposition (multiscalaire), pente, fracturation, englacement. Huit sites-pilotes d'altitude y ont été sélectionnés, tandis qu'un site-pilote a été retenu au Cervin. Ils sont complétés par un site-pilote de plus basse altitude (massif du Mont Blanc) sans permafrost, pour comparaison (Annexe 3 - Fiches sites-pilotes). Les mesures ont été réalisées sur chaque site au moins une fois par an, et sur plusieurs sites, des mesures ont pu être obtenues au début et à la fin de la saison estivale.

Présentation des 10 sites-pilotes PERMA_CRO (laserscan terrestre, photogrammétrie terrestre, détection acoustique) dans le massif du Mont Blanc et au Cervin

Les huit sites-pilotes du massif du Mont Blanc sont compris entre 3000 et 4650 m d'altitude, avec différentes orientations :

1. Face Ouest du Petit Dru, une paroi comprise entre 2700 et 3700 m d'altitude, dont la pente est > 70°. Elle a été affectée depuis 1950 par une série d'écroulements d'intensité croissante jusqu'en Juin 2005, lorsque l'effondrement du Pilier Bonatti a engendré une avalanche rocheuse > 250 000 m3 (Ravanel & Deline, 2006). L'aire mesurée aux Drus s'étage entre 3000 and 3700 m d'altitude. Elle a été scannée 3 fois, en octobre 2005, octobre 2006 et octobre 2007.
2. Piton Central de l'Aiguille du Midi (3770 - 3842 m), qui domine la gare d'arrivée du télécabine. Les parois N et W, puis SW, ont été scannées une fois, en décembre 2006 et mai 2007, respectivement.
3. Face est de la Tour Ronde et versant NE de l'Arête Freshfield (3460 - 3792 m), où de petits écroulements ont été actifs depuis plusieurs années. Elle a été scannée 5 fois, en juin et juillet 2005, juillet et octobre 2006, et octobre 2007.
4. Face ouest des Aiguilles d'Entrèves (3490 - 3591 m). Elle a été scannée 5 fois, en juin et juillet 2005, juillet et octobre 2006, et octobre 2007.
5. Faces est, nord et ouest du Grand Flambeau (3410 - 3561 m), très fracturées. Elles ont été scannées 2 fois, en juillet 2006 et juillet 2007.
6. Piliers de Frêney (4000 - 4650 m, exposition SE) et face sud du Grand Pilier d'Angle (3900 - 4308 m), sur le versant sud du Mont Blanc. Le secteur a été scanné 5 fois, en juillet et octobre 2005, juin et octobre 2006, et octobre 2007.
7. Face NW de l'Aiguille Blanche de Peuterey Nord (3900 - 4103 m). Elle a été scannée 5 fois, en juillet et octobre 2005, juin et octobre 2006, et octobre 2007.
8. Face sud de la Pointe de l'Androsace (3700 - 4107 m), dans le bassin glaciaire de la Brenva. Elle a été scannée 1 fois en octobre 2007.

Les versants SW et NE du Vallon du Miage (2200 - 2700 m), qui encadrent le glacier du Miage, constituent le site de contrôle (permafrost absent). Ils ont été scannés 1 fois en juillet 2005.
Au Cervin, le site-pilote est la Crête du Lion (arête SW, sur laquelle est située la Capanna Carrel), entre 3580 m et 4100 m d'altitude. Ilêtre scanné qu'une fois, en septembre 2007.
Le traitement et l'analyse des données acquises à l'aide du laserscan ont été réalisés essentiellement entre novembre 2006 et avril 2007 par un post-doctorant (A. Rabatel) et un étudiant de master (L. Ravanel) puis, à partir de novembre 2007, par ce dernier devenu doctorant et par un ingénieur sous-traitant (A. Tamburini).
La méthodologie et les premiers résultats ont donné lieu à deux publications en 2006 et 2008 (Annexe Articles), deux autres étant en préparation. De nombreuses communications ont été faites dans des colloques ou auprès de collectivités, présentant tout ou partie de l'activité laserscan au sein de PERMA_CRO : EGU à Vienne en 2006, 2007 et 2008 ; SHF à Grenoble en 2007 ; AGM à Zürich en 2007 ; 12th Belgium-France-Italy-Romania Geomorphological Meeting à Savona en 2007 ; Présidence du CR Rhône-Alpes à Chamonix en 2007 ; Colloque NICOP à Fairbanks en 2008 .

3.2 Photogrammétrie terrestre oblique.
Une analyse par corrélation d'images a débuté après une première mission à l'Aiguille du Midi en décembre 2006. Ce site a été retenu pour sa facilité d'accès (répétitions des prises de vues, géoréférencement) et la possibilité de valider les résultats par comparaison avec les HRTINs obtenus par laserscan terrestre. Cette première analyse a été discutée lors d'une réunion de coordination qui s'est tenue en mai 2007 à Courmayeur, lors d'un échange entre les différents chercheurs, partenaires ou non du projet PERMAdataROC (Laboratoires EDYTEM et SYMME de l'Université de Savoie, FMs, Università di Parma, Politecnico di Torino) impliqués dans l'application de la photogrammétrie terrestre. Conformément au planning de travail alors mis au point, deux missions supplémentaires ont eu lieu à l'Aiguille du Midi en mai puis en juillet 2007, pour acquérir des images complémentaires et relever des points de contrôle au sol (GCPs) à l'aide de DGPS et d'une station totale (Annexe 3 - Figure 1).

Figure 1

Figure 1 - Mesure a l'aide d'une station totale de points de contrôle au sol (GCPs) pour l'analyse photogrammétrique a l'Aiguille du Midi.

3.3 Détection acoustique.
Il sito pilota scelto per la sperimentazione è l'area circostante la Capanna J.A. Carrel (Annexe 3 - fiches), posta sulla via normale di salita Monte Cervino, ad una quota di 3830 m s.l.m. Il sito è stato scelto a seguito di un evento di crollo verificatosi nell'agosto del 2003, durante il quale è avvenuto un distacco di diverse centinaia di metri cubi di roccia nei pressi della Cheminée, passaggio obbligato per gli alpinisti in ascesa. In corrispondenza della nicchia di distacco è stata documentata la presenza di un livello di spessore decimetrico di ghiaccio (Annexe 3 - Figure 2).

Figure 2

Figure 2 - Niche d'arrachement de l'écroulement de 2003 dans la Cheminée, voie normale italienne au Cervin. Présence d'une plaque de glace (photo : Luccio Trucco).

Le système de suivi des émissions acoustiques a été élaboré, réalisé, puis installé (en septembre 2007) par la société SolGeo pour le compte du CNR-IRPI. Il sistema di monitoraggio installato è principalmente costituito da un acquisitore multicanale, 5 trasduttori triassiali da foro, un ricevitore gps per la sincronizzazione, un gruppo di alimentazione tramite 2 pannelli solari ed un sistema di comunicazione e scarico dati wireless. I trasduttori installati sono geofoni tridirezionali da foro con frequenza propria di 100 Hz. Due fori non sono stati individuati e i relativi trasduttori sono stati bloccati indicativamente nei pressi dei boccafori, tramite tasselli ad espansione e resine. Si è cercato di mantenere il più possibile l'allineamento verso nord e la verticalità. Il ricevitore GPS (SolGeo modello SGSP-CST) consente di sincronizzare il riferimento di tempo di tutti gli acquisitori SolGeo utilizzando la rete satellitare. Il sistema di acquisizione fornisce tutti gli eventi e le registrazioni dei valori di minimo e massimo tramite un collegamento WiFi verso Cervinia. Per poter testare il sistema di acquisizione e avere dei riferimenti per creare e simulare un modello adatto alla localizzazione degli eventi sono state eseguite alcune energizzazioni in punti accessibili, rilevati con precisione durante il rilievo topografico.
Per la descrizione tecnica completa del sistema di monitoraggio, si rimanda alla relazione allegata (Annexe 3 - rapport SolGeo).

Rapport SolGeo